une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







vendredi 30 décembre 2011

Indigestion

Les jouets ont réussi à meubler deux articles du blog. Je pourrais réitérer, j’aurais une excuse viable. Je n’appliquerais que le dicton « jamais deux sans trois » à la lettre. Cependant, les jouets ont disparu de l’appartement, au grand désespoir de mes enfants. La vente sur internet a  été efficace.
Encore quelques lignes à écrire et ma chère et tendre me délivrera du cabinet noir. Un petit effort de création. Les neurones sont bloqués par une matière gélatineuse. J’ai trop ingéré de foie gras, une partie a migré vers le cerveau. Ce dernier sollicité surchauffe, et l’imagination n’est qu’un filament de gras qui englue les touches du clavier.
Je lutte contre deux handicaps : une imagination grasse et des touches gluantes sur lesquelles les doigts n’ont aucune prise. Pour le premier, je n’ai aucune parade, j’ai tenté le vin blanc, il n’a permis qu’une meilleure fusion entre les neurones et le foie gras. Pour le deuxième handicap, des gants de vaisselle à picot ont pallié le manque d’adhérence. Ainsi, un article à base de cholestérol prend naissance.
Lecteurs, un conseil, après avoir lu l’article, lavez-vous les mains et désinfectez l’écran. Ceci n’a aucun rapport avec le foie gras. A la maison, nous hébergeons une amie un peu collante. Nous avons un peu de mal à nous en débarrasser. Elle est arrivée en catimini le jour de noël, depuis elle n’a pas quitté l’appart. Louise a joué avec, puis son grand frère Vivien a pris le relais. Le problème de cette amie est sa conception du plaisir. Elle ne s’éclate que lorsque les enfants se vident et restent alités. Je reconnais qu’elle est efficace sur un point, elle a décollé le plus grand des écrans. Pour ceux qui n’ont pas un antivirus mis à jour, je crains que l’amie vous rejoigne.
Mission accomplie, j’ai écrit le quota de lignes imposé par l’autorité suprême. Je tape à la porte du cabinet noir afin de monter mon travail et d’être libéré. La porte s’ouvre, je n’aurais pas dû rappeler mon existence. De nombreux objets obscurcissent le champ visuel : une table à repasser avec une pile de linge défiant les lois de l’équilibre, un aspirateur, un balai brosse et sa serpillère, un chiffon anti-poussière…

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