une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







lundi 26 décembre 2011

L’anniversaire, un adversaire redouté.

Les fêtes de noël sont derrière nous. Jésus est maintenant à nos côtés. Profitons de sa sagesse avant qu’il ne reparte de nouveau.
Il reste quelques jours avant la fin de l’année. Ça c’est un scoop, pas encore un buzz, mais ça ne devrait pas tarder.

Il reste quelques minutes avant qu’un évènement rituel matérialise un fait impalpable. Un fait basé sur la durée, sur l’intervalle temporel, sur le rythme des saisons, sur l’alternance du froid et du chaud. Un fait espéré et redouté. Il incarne la maturité puis le blettissement. Son caractère répétitif entraine la dessiccation du corps.
L’empilement de ce fait conduit irrémédiablement à la mort. Il est comme un virus, un virus qui se reproduit très lentement et dont aucun antidote n’a encore été trouvé par la science. Le paradoxe est que l’homme dans son ensemble désire être infecté le plus possible, alors que l’infection est mortelle. Un deuxième paradoxe s’ajoute à l’inconcevable. La non-infection conduit à la mort encore plus rapidement.
Ce fait est redouté. Peu d’humains sont assez téméraires pour l’affronter seuls. Ils s’entourent de gardes du corps. Pas n’importe lesquels, des personnes de confiance, choisies minutieusement parmi les membres de la famille et les amis. Ensuite, une cérémonie est organisée afin d’apaiser le sacrifié. Un autel est dressé dans la pièce. Il est recouvert de victuailles et d’ambroisies. Le sacrifié et les convives se regroupent autour de l’autel. Ensemble, ils se bâfrent et boivent jusqu’à plus soif.  Le rituel se clôt fréquemment par une illumination créée par des cierges et une profusion d’offrandes. Le sacrifié doit éteindre les cierges en une seule fois et ouvrir les présents en pouffant. Si ce dernier acte se déroule en respectant les rites ancestraux, l’homme pourra espérer passer une année convenable.
Quelquefois, un être héroïque décide d’affronter seul le rite initiatique. Souvent, au dernier moment une horde de convives débarque au dernier instant afin de les soutenir dans la lutte.
D’autres n’ont pas le choix, ils restent seuls face à l’adversaire. Que deviennent-ils ?

Encore quelques heures de répit avant d’affronter cet éternel adversaire.

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