une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







dimanche 11 décembre 2011

La fin de la sous-traitance.


Là, ça devient n’importe quoi ! Les écrits se raréfient comme l’intelligence du cœur chez nos gouvernants. C’est la faute à la sous-traitance. Les chinois deviennent exigeants et je n’ai pas les moyens de les contenter. Je regrette le temps où les cacahuètes servaient de monnaie d’échange. Chers lecteurs, je suis navré d’être désolé. J’espère que la frustration ne provoquera pas une boulimie de foie gras pour les riches et de corned-beef datant de la dernière guerre pour les plus défavorisés. Ce n’est pas tout : les textes déjà insipides deviendront inodores, incolores et vomitifs. Les nègres chinois que j’emploie écrivent en mandarin. Mon traducteur exigeait de travailler moins pour gagner plus. J’ai été obligé de m’en séparer. Je reçois, donc toujours les textes écrits en mandarin, cependant ne connaissant pas la langue, je les traduis en imaginant l’histoire. Mon imagination, aussi fertile qu’un spermatozoïde de mammouth est dans l’obligation d’avorter d’un récit linéaire. J’ai même enduit la feuille de jus de mandarine, mais le résultat a été aussi pitoyable que votre serviteur.
Voilà la traduction :
La route rectiligne serpentait entre les labours rectangulaires. Elle perforait l’horizon. Un tracteur errait dans un champ, la charrue éventrait la terre et gravait des  sillons parallèles. Les occupants du véhicule cubiques sniffaient des lignes de coke en jouant aux dames. Les avions dans le ciel usinaient des contrefaçons du travail laborieux du laboureur. L’horizon engrossé accouchait de vaguelettes qui, alignées en rang de méduses tétaient les galets endormis. Des raies Manta, aidées de requins scie, découpaient  des poissons zèbre en suivant les traits noirs.
Voilà la traduction du texte écrit en mandarin. Pas très concluant et très linéaire, n’est-ce pas ?
Actuellement, je suis sur une piste. Les personnes touchant le RSA devront participer à une tâche d’intérêt général, évidemment rémunérée au SMIG. Ne suis-je pas d’intérêt général, ne suis-je pas reconnu d’utilité publique ? N’est-ce pas une piste géniale ? Pas de charges, le tout payé par le contribuable. Vous serez tous plus ou moins suivant les impôts que vous payez, les mécènes du blog.
Je vous remercie de votre gentillesse, et si mon futur esclave nègre a les compétences, j’écrirai un hymne sur votre générosité.

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