une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mercredi 10 avril 2013

Père au foyer.



Aujourd’hui ma femme est en formation à la capitale. Je vais devoir gérer trois zigotos de A à Z. Le plus grand devrait théoriquement se prendre en charge tout seul, à moins qu’il soit sujet à une crise d’adolescence aigue. La deuxième de cinq ans est capable de s’habiller toute seule. Sa mère a préparé ses vêtements. Nous n’avons pas, sa mère et moi, la même conception de la mode enfantine. Comme pour beaucoup de pères, la mode dépend de l’habit qui se trouve en haut de la pile. Ce qui parfois crée un assemblage de couleurs et de rayures détonnant. C’est le petit dernier de vingt mois qui m’inquiète un peu plus.
Sa mère s’occupe de tout, des couches, du lavage, du gavage, du nettoyage, du curetage et toutes les tâches ingrates qui parasitent les enfants en bas âge. Lorsque je l’approche, j’agis prudemment, un oreiller dans la main droite, pour me protéger d’une attaque de ses maxillaires, un bâton pour le tenir à distance ; ces temps-ci, il a tendance à avoir un long filet de morve qui coule sans interruption de ses deux narines. Je suis certain qu’il serait possible de remplir deux bouteilles d’eau minérale par jour sans problème. Le bâton sert juste pour maintenir un périmètre de sécurité sanitaire.
Le plus inquiétant dans ce face-face avec le plus jeune est ce qu’on appelle le change. Je pense que pour l’allonger, j’y arriverai aidé de sa grande sœur et de son grand frère. Mais que faire avec les couches ? Je reconnais que ma femme utilise des couches non lavables et non repassables. Mais d’après les informations glanées sur le net, les nouvelles couches sont tellement performantes qu’elles peuvent rester à poste pendant toute une semaine sans être retirées. Par rapport aux langes traditionnels qui doivent être lavés tous les jours le bilan écologique est en faveur des couches jetables.
J’en reviens au change. J’ignore la conduite à tenir en cas de selle. Est-ce que la couche absorbe tout, ou doit-on gratter le caca et ensuite remettre  la couche ? Là sincèrement je suis perdu. Si un lecteur égaré sur le blog pouvait répondre à la question d’un père paniqué devant une telle responsabilité, il aurait comme récompense la lecture de tous les articles du blog sans assistance médicale.

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