une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







lundi 8 avril 2013

Rebonds



Je rebondis sur le sujet précédent tout en souplesse et après un échauffement musculaire bien adapté. Le sujet précédent traitait de la finalité des choses interrompues en cours d’achèvement. Aujourd’hui nous allons traiter des conclusions sans introduction.

Des êtres en l’occurrence humains ont une fâcheuse tendance à terminer les choses avant de les avoir commencé.
Le plus malchanceux, le mort-né qui meurt avant d’avoir vécu.
 Ensuite en piochant au hasard nous trouverons tout un choix digne d’une brocante.
Les malins ou les inconscients, ceux qui vendent la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Ce proverbe « il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué » était valable il y a quelques dizaines d’années. Maintenant avec la mainmise du profit rapide, le malin vendra la peau de l’ours avant de l’avoir tué, et même il ne le tuera pas, et l’acheteur aura la surprise de découvrir sous son tapis une mâchoire bien vivante.
Le dictateur qui commence et finit son discours par une conclusion.
L’élève tire-au-flanc intelligent qui a compris que dans un devoir bâclé la conclusion seule, avait plus de valeur qu’une introduction sans suite.
L’inspecteur des travaux finis qu’il ne commence, ni ne termine.
L’éjaculateur précoce.
Le porteur de ciseaux qui achève une œuvre, un bâtiment public et beaucoup de ronds-points, en coupant un ruban et en recueillant le mérite de la construction.
L’écolier qui cherche la solution du devoir sur internet avant d’avoir lu l’énoncé.
Le cavalier qui, projeté par son cheval dans les airs, termine sa promenade avant le signal du départ.
Un  malade qui vomit son repas avant la digestion.
Un marin qui vomit son repas avant d’avoir mangé.
Le Titanic.
Un être borné qui assène des vérités.
Je stoppe  l’énumération fastidieuse. Malheureusement je ne pourrai pas conclure avant d’avoir introduit le sujet. Le sujet s’est introduit en catimini pendant l’heure de la sieste. Un sujet que je considérais inintéressant. J’ai refusé de le développer, j’ai juste énoncé des cas particuliers ensuite j’ai voulu conclure, cependant je n’ai pas le génie de conclure sans développement comme l’élève tire-au-flanc. Je suis en possession d’un texte qui refuse de m’offrir une chute digne de nom. Je retrouve l’élève en première suçant son stylo, et cherchant quelle thèse il développerait à partir d’un sujet aussi excitant qu’une grenouille de bénitier pré pubère et ménopausée.
La grenouille de bénitier pèche-t-elle ?
Si oui, tout va bien.
 Si non, alors pourquoi se confesse-t-elle ?

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