Bonjour, bonsoir, bonne nuit, bon après-midi ou bon appétit,
tout dépendra du moment où vous lectrices, vous poserez vos yeux sur ses
lignes. Veuillez me pardonner beaux mâles virils de ne point avoir utilisé le
masculin.
Deux raisons indépendantes de ma volonté de macho
rédhibitoire ont influé les quelques neurones que mes parents ont consentis à
m’offrir. La première est qu’il en a ras les casquettes que le masculin
l’emporte sur le féminin ( un mot féminin sans « e »). La deuxième
est que suite à un sondage auprès de mes nombreuses lectrices, il y aurait peu
de lectrices mâles. La secondes est que je me sens plus femme que l’homme.
L’analyse de l’écriture nous démontre qu’il y a des
siècles que la femme s’épuise dans tous les labeurs que l’homme dans sa grande
générosité lui a concoctés. Et j’ai la preuve. Et pour récompenser mes fidèles
lectrices et lecteurs androgynes, je vous la délivre tout de suite :
Les mots féminins sont plus longs à écrire que les mots
masculins. N’est-ce pas une preuve ?
Pendant que vous, enceintes ou non, trimiez à la maison et
dans les champs, sans oublier que vous serviez de pâture aux bas instincts
sexuels de ces gros porcs de mâles libidineux, puant l’auto satisfaction, l’alcool
et l’odeur de la pourriture : ces hommes-là se prélassaient en créant l’écriture
à leur image. Ensuite pour se donner bonne conscience, ils rajoutèrent un (e) à
tous les mots. Et même encore maintenant il y des mots qui trop imbus de leur misogynie
refusent de se féminiser.
Tout cela en dépit du bon sens. Expliquez-moi pourquoi
lapin représente le masculin, et lapine le féminin.
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