une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







lundi 16 mai 2016

Question aux végétariens



Je ne suis pas végétarien. Je suis omnivore. J’adore un bon steak accompagné de délicieux légumes et de savoureux champignons. Parfois je dévore des insectes lorsque je pédale la bouche ouverte. Pour les vers et autres bestioles rampantes, je les mangerai à titre posthume. Je suis comme les cochons qui mangent de tout. D’ailleurs à l’époque où il y avait pratiquement un cochon dans toutes les demeures rurales, les cochons participaient aux contrôles des naissances en dévorant les nouveaux nés indésirables.
Je reconnais que j’adore cuisiner les légumes et que nous en consommons de plus en plus. Même si je devenais un consommateur exclusif de végétaux, je ne prétendrais pas être végétarien. Je ne supporte pas l’idée d’être affilié à une mouvance quelconque. L’affiliation nous prive en partie de votre liberté de penser.
 Je n’ai aucune dent (canine) envers les végétariens, végétaliens et tout autre porteur d’un mode de vie différent à partir du moment où ils n’imposent pas leur point de vue.
Cependant je me pose une question. Et si possible j’aimerais avoir une réponse. Si une majorité de la population devenait non consommatrice de viande, que deviendrait l’environnement rural ?
Ce serait la fin de l’élevage industriel d’animaux. Ce qui est en soit une bonne chose. Ensuite tous les moutons, les vaches, les poules, les canards et autres animaux qui nous offrent leur chair à déguster, que deviendraient-ils ? Dans les années soixante-dix, il y eut un scandale sur les transports des équidés. Des images atroces circulèrent à ce moment sur les deux ou trois chaines de télévision. Je ne relaterai pas l’histoire qui était l’image même de la barbarie (encore aujourd’hui l’homme applique les mêmes procédés aux animaux mais aussi à l’homme).
Les français choqués diminuèrent leur consommation de viande de cheval. Personnellement je n’en mange pas. Les paysans, qui élevaient un cheval de trait pour arrondir leur fin de mois, cessèrent cette activité déficitaire. Les chevaux de traits faillirent disparaitre. A l’époque l’état qui était plus riche que maintenant, subventionna par l’intermédiaire des haras nationaux  l’élevage des gros chevaux. Les clubs hippiques, si mes souvenirs ne sont pas défaillants, recevaient une prime de 5000 FF s’ils étaient acquéreurs d’un cheval de trait (Nutella pour ceux qui la connaissait n’en fait pas parti. J’ai toujours été trop con pour lécher les couilles de l’état pour avoir l’octroi de leur générosité).
Si nous extrapolons ce fait à aujourd’hui avec un état proche de la faillite. Que deviennent tous ses animaux qui sont élevés en plein air ? Disparaissent-ils ?
Sincèrement ne plus voir d’animaux dans les campagnes m’attristerait. Les paysans cesseraient un élevage déjà déficitaire. L’état ne pourrait pas prendre le relais comme il avait fait pour les chevaux de trait. Le mécénat ne comblerait pas le vide. Nos campagnes deviendraient des champs bio ou pas.
Certains me rétorqueront qu’avant l’arrivée de l’homme, nos animaux domestiques étaient différents et vivaient en liberté. Chiche ! Rendons-leur la liberté. Ils se nourriront de nos plantations.
Le choix est cornélien (pardon Corneille). Soit nous ne mangeons plus de viande et les animaux domestiques tels que nous les connaissons disparaissent, soit nous mangeons encore de la viande et les animaux vivent pour être tués.
Sincèrement je ne vois pas de solutions viables. Par contre si vous trouvez la solution, je veux bien devenir végétarien.
Pour l’instant, je respecte ma nature : manger un peu de tout sans excès sauf le pinard qui est à volonté. D’ailleurs si je deviens végétarien, je ne me nourris que de pinard (avec plein de conservateurs pour vivre plus longtemps).
D’ailleurs nous émigrerons vers la Bretagne où nous attendent des chats bien dodus.
               

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