J’avais écrit un article hier soir. La relecture de ce matin a été sans appel : censuré. Dommage, j’aimais bien. Le blog est un blog de voyage, mon imagination doit se contenir. Seuls, les faits réels seront acceptés.
Ce matin nous avons un peu trainé. Nous nous calons progressivement sur le style de vie espagnole. Nous déjeunons vers quatorze heures et dinons aux alentours de vingt et une heures. Vivien continue inlassablement à bosser ses cours du CNED. Avel Vat attend avec impatience le retour de l’arbre réalésé.
Aujourd’hui le soleil brille. Ce matin le vent s’est calmé. Il semblerait que les brises thermiques sévissent ici aussi. J’essaierai de me renseigner sur les particularités locales. Elle nous permettrons de sortir du piège où nous sommes enfermés.
Pour le moment, le problème ne se pose pas. Nous sommes à terre. Ce matin après l’article, j’irais en course. Vivien bossera ses cours. Le frigo est vide ainsi que les estomacs. Sur la liste est notée :
Légumes et fruits
Viande
Pates
Riz complet
Pain
Papier essuie tout (nous l’utilisons pour tout)
Céréales pout le dej. de Vivien
Une vingtaine de packs de bière
Dix cubis de cinq litres de pinard
Du beurre salé
Liquide vaisselle
Ensuite le cuistot préparera le déjeuner. Vivien fera sa pose quotidienne en surfant sur le web. Puis la sacro-sainte sieste. Aux alentours de 17 heures, promenade de Vivien.
Je passe le reste.
Avec le vent de nord, les ports de la côte espagnole doivent être envahis par des hordes de navigateurs nordiques. Profitez-en, dès qu’Avel Vat sera en état de naviguer, j’appellerai mon nouveau pote. Maintenant nous communiquons par téléphone. C’est beaucoup plus sûr que les apparitions et beaucoup plus crédible. Je lui demanderai d’inverser les vents dominant pendant une petite semaine.
Avez-vous remarqué, du moins ceux qui me connaissent ? Sur la liste j’ai omis d’écrire le mot coca. La raison est toute simple. Depuis que la canette, le presse étoupe et le verre se sont reproduit, nous avons tout ce qu’il faut au bateau. Le goût et la consistance sont un peu caoutchouteux à notre goût. Notre palais est probablement un peu trop sensible.
Non ! Non ! L’imagination n’a pas repris le pouvoir. C’est la stricte vérité.
Merci René, ton coup de fil m’a fait plaisir.
Entre parenthèse, le sujet d’hier, traitait des apparitions de la vierge à Lourde.
la liberté de la presse exige que je l'édite.
Aujourd’hui, nous sommes hier. L’article est né jeudi soir. Sous l’impulsion d’une bière, le désir d’écrire des âneries est apparu comme la vierge à Bernadette.
Je viens d’avoir une révélation.
Excusez-moi humbles croyants, ma vision est légèrement impudique et totalement blasphématoire.
- Je vous jure, Monsieur l’inquisiteur. Le seul et unique responsable est l’ordinateur, assisté du correcteur automatique d’orthographe.
- Lorsque j’ai tapé « vierge » Monsieur le juge, je l’ai mal orthographié. J’ai écrit « veirge ». Ce qui n’est pas en soi un acte répréhensible. Vous pouvez essayer Monsieur le juge. Vous verrez les mots, que vous propose le logiciel. J’ai été comme vous, profondément choqué. Puis ayant comme la plupart des êtres humains, quelque chose entre les deux oreilles, je me suis posé la question :
- A-t-elle réellement vu la vierge ?
- Monsieur l’inquisiteur, n’aurions-nous pas été égaré par un défaut de prononciation. L’accent du sud-ouest est chantant et enjolive les plus vilains mots. La pauvre Bernadette a peut-être été victime de la langue occitane. La pauvresse, quand on lui a demandé de décrire le phénomène, son éducation pudique lui a interdit d’énoncer la vérité. Cependant, cette brave fille acculé à décrire une apparition qui n’était pas point aussi chevelue que ses interrogateurs l’imaginaient, eut la présence d’esprit de dépeindre la vierge qui était dans la sacristie, lieu de son premier interrogatoire.
- Monsieur le Juge ! Ce n’est qu’une supposition.
- Pardon ! Le bucher ! Vous y allez un peu fort. Tient ! Le mot bucher me rappelle une sainte. Jeanne d’arc. Je viens d’avoir une révélation. Non ! Je n’ai pas le droit de l’exprimer. Un blasphème par bucher. Mais Monsieur le juge, on ne meurt qu’une fois.
- Si je désire raconter une autre ineptie, je n’ai qu’à ressusciter.
Avel Vat va bien. Nous aussi. Nous sommes coincés dans un chantier. Cependant ce n’est pas un problème car le vent nous maintient collé contre les côtes espagnoles.
Le seul problème est que l’addition risque d’être plus salée que la mer morte. Nous serons dans l’obligation de licencier Ferdinand. Le week-end risque d’être long. Nous sommes un peu au milieu de nulle part, avec des sanitaires et des douches ouvertes aux heures de bureau. Un Week-end entier à se retenir.
- Maman vient me chercher !
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