une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







samedi 14 mai 2011

Punition

Samedi, début du week-end. Deux jours d’abstinence de toilette. Vivien et moi-même sommes dans l’obligation d’utiliser les pinoches. Le Petit Robert ne propose aucune définition. Ce sont des pièces en bois  coniques qui servent à boucher une fuite lorsqu’un passe-coque cède ; pièce qui traverse la coque ; elle sert au passage de l’eau de mer et aux eaux usées.
Avel vat est un peu comme nous. Il a des orifices pour se nourrir et d’autre pour évacuer. Nous pourrions appeler la bouche, un passe-peau.

Hier, j’ai appris que mardi était un jour férié en Galice : Journée des lettres galiciennes. J’espère qu’ils recevront la pièce manquante lundi matin, afin que le bateau retourne à l’eau au plus vite. Ici, les rencontres sont inexistantes.

Aujourd’hui, la chance est avec vous. Aucune idée ne sort de mon esprit fébrile et tordu. C’est le calme plat.
 Peut-être, est-ce Bernadette, qui dans son sommeil éternel à Nevers, a entendu les âneries que je professais ?
- Voulez-vous bien me pardonner, Sainte Bernadette. S’il vous plait, pouvez-vous me rendre l’imagination que vous m’avez confisqué.
Bernique ! Ma punition ne cessera que lorsque j’aurais l’âme aussi pure que l’eau de roche. Adieu imagination.

Hier, j’ai laissé Vivien à ses cours et comme prévu, mes nu-pieds m’ont amené au supermarcado Gadis. A la Corogne il n’y a que cette enseigne.

J’entre, je prends un panier à roulette et me dirige vers les rayons. Mon premier choix est une douzaine de canettes de coca. Oui, hier je vous ai menti. Le verre, la canette et le joint  caoutchouc ne se sont pas reproduit. Le pack est en promo. A côté une dame d’un certain âge, l’air autoritaire, prends la même boisson, mais en conditionnement de un litre cinq. Ensuite je me dirige vers le rayon boucherie. J’y prends un ticket avec un numéro. L’attente ne sera pas longue. Il y a juste une personne et demie devant. Non ce n’est pas un nain. La personne en était à la moitié de sa commande à mon arrivée. Pendant ce temps, non interminable, je mate les rayons attenants. Les yeux détectent des bières belges. Je fais une syncope. Je suis ranimé grâce à la présence d’esprit d’une vielle dame qui a été infirmière pendant la guerre d’Espagne. Elle perfuse en urgence deux bouteilles de bière belges.

La suite des courses est noyée dans un brouillard.  Ici le brouillard est tellement dense qu’il pénètre dans les habitations. Vivien, prévoyant avait glissé dans le sac à dos la balise moucharde. Ainsi, il m’a récupéré errant dans les landes galiciennes.

Tout ceci n’est que la stricte vérité.

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