une petite précision s'impose


Ce blog de voyage, conçu pour raconter notre périple en voilier, s’est transformé progressivement en un blog hébergeant des articles hétéroclites. Ils sont les récits d’autres périples, plus cérébraux que physiques.
Ma compagne préfère ce style de voyage. Une préférence extrémiste, je suis enfermé à double tour dans un cabinet noir. Seul un clavier lumineux me permet de communiquer avec le monde extérieur.







mardi 17 mai 2011

Luttons contre l'immigration des blancs vers le sud.

Avel Vat a rejoint ses congénères. Il était tout frétillant d’avoir des nouvelles pièces. Il les a arrosées avec ses potes. Du coup, nous avons eu quelques difficultés à trouver le sommeil.
La pièce noire est le presse-étoupe (joint Volvo)

La pièce avec des boulons tout ronds et tout neufs, est le fameux tourteau.

Dire que j'ai fait le ménage à fond avant-hier.

Le chantier Marina Séca est surtout intéressant pour les personnes qui ne bossent pas sur leur bateau. Ilssont compétents.
Pour ceux qui veulent bricoler eux même, il n’est pas certain que le chantier accepte. Pour l’antifouling (peinture empêchant des petites bêtes de faire leur nid sur la coque), il est sûr que non.


Un des compagnons d’Avel Vat, est parti  ce matin de bonne heure. Son but est de rejoindre la France entre Brest et la Rochelle. Le voilier est un RM 10.50.
 Je leur souhaite une bonne Nav, et de longs bords de près dans une mer pas trop cassante.

Et nous ?
Sincèrement, j’aimerais que les vents s’inversent. J’ai téléphoné à Bernadette. Nous sommes devenus de très bons amis. Elle va essayer d’intervenir auprès des personnes compétentes. Elle ne me promet rien. Même dans l’au-delà, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient. Le Paradis, d’après elle, a été racheté par des sociétés privées. Dieu, point vénal, ne comprend rien, il est dépassé. Pour les vents, maintenant, il faut acheter des actions. C’est en fonction de la demande. Les vents du sud, actuellement ne valent rien. Ils poussent des embarcations pleines d’immigrés pas encore clandestins.
Oui oui. C’est une affirmation, et elle n’a aucun rapport avec le héros d’Enid Blyton. Beaucoup d’habitants du nord de l’Europe contactent leurs ancêtres, pour qu’ils bloquent la remontée des gens qui ne sont pas comme eux, qui n’ont pas d’argent. Mon dieux quelle horreur ! Les arabes, les nègres nous envahissent.  
Ce matin, Bernadette me racontait, qu’un groupe essayait de réactivé Charles Martel, afin qu’il réitère son exploit de 732.

Comprenez, que dans ce micmac, Dieu y perde sa rose des vents.

Entre parenthèse, j’ai tapé « nègre » avec une faute d’orthographe. Et bien dans le correcteur,  ce mot n’existe pas. Il n’a pas non plus de synonyme. Il est plus facile de bannir un mot que de trouver des solutions. Même Google ne vous le propose pas dans son moteur de recherche automatique.

Comme vous l’avez compris, les vents sont trop nord. J’attends encore un peu. Et si cela ne s’arrange pas, je tenterais le coup. Je parle à la première personne ; dans les navigations je suis le plus souvent, seul. Vivien m’assiste, mais à contre cœur. La navigation le barbe au plus haut point. Si jamais il m’arrivait un problème, je ne suis pas sûr qu’il ait les bons réflexes. Je veux bien remonter vers la France au près (allure au le nez du bateau est presque face au vent), mais dans un vent maniable où le pilote puisse bosser.
En mer, actuellement ça a l’air de secouer. Nous croisons quelques voiliers qui ont des avaries, rail de grande voile arraché, lors d’un empannage involontaire, voie d’eau dans un voilier qui tentait de rejoindre la France dans 25 nœud de vent au près. Il gitait et apparemment l’eau serait entrée dans les coffres, puis suivant un chemin tortueux aurait fini par soulever les planchers. Courageux et téméraires, ils sont repartis avec un colmatage provisoire et une pompe de cale qui ne fonctionne pas. Pour pallier la défectuosité, ils ont gonflé l’annexe et l’on accroché derrière. Ce n’est qu’une simple déduction de ma part. Je leur souhaite un retour sans incidents, et je passe un coup de fil à Bernadette afin qu’elle les protège.
D’autres, indépendamment du mauvais temps, et à l’abri dans la baie, ce sont retrouvé ancré involontairement. Leur hélice a attrapé une bouée de pêcheurs qui a stoppé le bateau. La bouée était reliée à des casiers qui ont servi d’ancre. Tout cela à trois heures du matin après trois jours de nav dans une mer cassante. Et en plus, ils sont encore très jeunes. Ils ont plus de soixante-dix ans.


A bientôt

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